Vous l’aurez compris, j’aime le Nord !
La Scandinavie, la Sibérie, la Mongolie ou le Canada, les grands espaces blancs ou désertiques , austères, les forêts de sapins ou de bouleaux à perte de vue, le silence tout m’envoute et m’ensorcelle…
Enfant je ne rêvais que de Vikings, de drakkars et de loups ou d’immensités neigeuses …
Certes la mer, le soleil et les plages de sables blancs ont un attrait indéniable et j’y ai passé quelques années plus jeune entre l’ile de Lahaïna dans l’archipel d’Hawaï, le Brésil ou l’Australie où j’ai vécu mais mon cœur s’est farouchement et instinctivement perdu là-bas au Nord, là-haut pour je ne sais quelles raisons intimes ou obscures.
Et la vie a fait le reste afin de m’attacher plus profondément encore, j’y ai perdu ma fille ainsi que certaines de mes meilleures amies parties trop tôt et y ai gardé des gens que j’aime inconditionnellement !
Mes origines nomades y sont certainement pour quelques chose , il suffit d’écouter les chants des Saamis du Nord (en laponie ) et des amérindiens pour comprendre d’où nous venons …
Une vieille cousine française qui vivait là-bas depuis la guerre et qui enseignait le violon m’avait dit un jour : « tu t’y perdras tu sais, tu ne sauras plus partir, pars avant qu’il ne soit trop tard… »elle avait 84 ans et n’avait pas eu d’enfants , veuve , elle se sentait si seule là bas !
Au lieu de sonner comme un glas, ces paroles ont encore plus résonné comme une certitude : nous sommes tous attaché à certains endroits sans trop savoir pourquoi et finalement cela est sans importance, l’important encore une fois c’est d’y être heureux !
Et puis cette Colline m’a envouté un beau jour de Février, vraiment, même si je sais que mon cœur qui est grand quand il aime, a une partie de lui là-bas, quelques parts sur un petit ponton de bois face à la mer du Nord , un « Brygga » comme on les appelle, ces petits pontons qui se jettent à la mer, où mon cœur a bien failli basculer pourtant un matin d’Avril il y a 19 ans …
Ce ponton est un cordon ombilical qui me relie de cette terre suédoise à la mer de Skagerak que j’aime immensément …
Pour moi la Scandinavie n’est pas une mode (comme le fait constater Claire Pichon sur les nouvelles tendances culinaires 2012, on mangera « Nordik » cette année (voir ici ) (et coréen au passage ce qui n’est pas fait pour me déplaire !)
* mes pains suédois , mon gravlax , la sauce à la moutarde et les petits pains danois qui l’accompagne ou mon saumon séché à la betterave ont fait mouche depuis chez d’autres bloggeuses ou mes kanelbullar (qui eux ont fait mouche cet hiver et c’est très bien !)
Mais d’autres recettes sont passées inapercues et c’est vraiment dommage parce qu’elle sont belles , bonnes et simples et très suédoises comme les Hasselbackpotatis ce äggost spécialité du Bohuslän , cette côte Ouest que je vous présente sans cesse et où j’ai vécu ou bien ce merveilleux gâteau
ou bien ces petites spécialités de l’ile de Gotland , faciles et délicieuses les Saffranspankakor ici
ou encore le Ostkaka ici …
et c’est vraiment dommage parce qu’elle sont belles , bonnes et simples et très suédoises
Alors si ( comme vous êtes nombreux à me l’écrire ) je peux vous donner l’envie de « gôuter » à ce pays j’en serais juste heureuse comme tout ce que je partage ici depuis ces 6 dernières années …
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La recette que je vais partager avec vous aujourd’hui est une recette norvégienne et je peux vous affirmer que débuter la nouvelle année lunaire et de surcroit du Dragon (qui est mon signe chinois) avec un tel plat m’a boosté pour les prochaines semaines à venir
alors à tout de suite pour la recette et la petite histoire des
Pinnekjøtt
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