Recette de « Dans la Cuisine de Sophie » (Voir son site ici)
L’arbatskaïa, c’est l’un des quartiers que j’ai préféré à Moscou. Un mélange architectural : art déco, époque Kroutchtchev… un quartier bohème et intellectuel avec des boutiques d’antiquaires, des étals en plein air. Pour y arriver, je me suis d’abord promenée le long du boulevard Gogolevskiï où les jeux pour enfants sont en bois sculptés, où le temps semble s’être arrêté.
Dans la Novy Arbat, une rue piétonne, c’est un mélange assez irréel de boutiques, et notamment d’architecture urbaine avec ce mur qui se donne des airs berlinois. Je ne sais pas à quoi il correspond. Comme il faisait froid, une petite halte dans un café s’est imposée, le décor un peu suranné m’a charmée, et le saumon fumé était tout à fait correct.
Plus loin, je découvrirai un endroit un peu caché mais qui vaut le détour : un petit lac gelé entouré d’immeubles, le lac des patriarches. Autour, des sculptures en bas-relief d’animaux, poétiques et tout à fait surprenantes mais aussi des bancs. Il paraît que l’endroit est prisé l’été par les amoureux, la vue est si romantique !
Il y a aussi cette sculpture qui visiblement aimerait bien goûter ce plat – une recette d’Ouzbekistan – que j’ai mangé avec du pain à la coriandre.
C’est le seul pain acceptable que j’ai pu trouver, les pains « blancs » ont la mie qui s’effrite, sont sans goût et donc sans intérêt. Le pain noir à la coriandre a un léger goût de sucre et d’épice, une mie dense; c’est celui que j’ai mangé tous les jours ou presque. Concernant le plov, c’est un plat mijoté, rapide et facile à faire. Il reste également dans mes souvenirs gourmands parce qu’il est bien parfumé, qu’il a cette notion de convivialité et de partage. Un plat idéal d’hiver, à déguster mai tenant. La prochaine fois, nous irons rendre visite au Président, direction le Kremlin !
Plov
Pour 6 à 8 personnes
Source : Saveurs du monde
1 kg d’épaule d’agneau ou de mouton
2 cuillères à soupe d’huile d’olive
2 gros oignons
3 grosses carottes
500 à 600 ml de riz non cuit
1 litre à 1,2 litre d’eau bouillante
1 cuillère à thé de graines de cumin
1 pincée de safran ou de curcuma
sel, poivre
Préparation.
Peler et détailler les oignons en julienne ; les faire sauter sur feu doux avec l’huile d’olive à couvert dans une cocotte.
Couper l’agneau en cubes, le saisir avec les oignons et laisser cuire doucement à couvert jusqu’à ce qu’il soit cuit. Vérifier qu’il n’attache pas au fond. Si besoin, verser un peu d’eau mais jamais plus de 60 à 100 ml à la fois jusqu’à ce qu’il soit tendre. Saler et poivrer. Égoutter et réserver au chaud. Ajouter les carottes dans la cocotte, et laisser cuire une dizaines de minutes. Égoutter. Réserver.
Pendant ce temps, rincer le riz dans plusieurs eaux, le verser en pluie dans la cocotte. Secouer le récipient pour mélanger et laisser les grains s’humecter de liquide. Ajouter les épices. Verser l’eau bouillante. L’eau doit recouvrir le riz et dépasser de deux doigts environ. Porter à ébullition. Baisser le feu. Couvrir et laisser cuire à feu très doux une vingtaine de minutes ou jusqu’à ce que le riz soit bien cuit.
Finition.
Remettre tous les ingrédients dans la cocotte. Laisser reposer une dizaine de minutes, le feu éteint. Servir chaud.
Vous avez loupé les derniers épisodes de mon épopée gourmande en Russie ? Retrouvez-les ici…
N°1 : le chocolat
N°2 : le saumon
N°3 : les roulés d’aubergine à la géorgienne
N°4 : les blinis du petit déjeuner