Tout est question d’equilibre, en fait. Et de limites, aussi. En gros, tu cernes ton équilibre, tu perçois tes limites, et pour que tout se passe bien, tu ne dépasses pas les dernières pour conserver le premier. Si tu sais qu’une pizza quatre fromages avec supplément parmesan suivie d’un tiramisu va definitivement te faire oublier le port du jean fétiche summer 2010, tu t’abstiens. Du coup, tu prends une salade, le tiramisu est raté, et en plus t’avais choisi de mettre une jupe…résultat nul. Parce que dans ta quête de l’équilibre, t’avais oublié le facteur plaisir. Et si dépasser ses limites, enfreindre la règle de l’équilibre, c’était ça, qui ferait que « tout se passe bien »? Et si finalement il fallait quand même prendre le risque, pour plus de plaisir, pour moins de regrets? Et si les conséquences n’étaient pas si terribles, dans l’absolu??
Toute ta théorie fout le camp. D’autant plus que la jupe, c’est pas plus mal que le jean. Et la pizza putain, c’est tellement bon.
Parler métaphyisque en métaphores, c’est un peu mon grand kiff, mais je m’y perds vachement quand même. Alors j’espère que toi tu suis, hein. En plus je parle en disant « tu » même si c’est « je », et parfois le « je » est tellement fictif qu’il pourrait être « tu », dans l’absolu. C’est chaud.
Du coup je partageais une pizza et une salade, et un tiramisu quand même faut pas déconner, et ça me semblait pas mal, comme compromis. Mais ça n’enlevait rien au problème des limites personnelles dans la quête de l’équilibre, du bonheur, voire de la plénitude. Faudra probablement revenir goûter une pizza entière, l’assumer, en parler, dire comme elle était bonne, et voir ce que ça fait. Mais pas sûre que j’y arrive.
J’ai aussi des métaphores avec les paquerettes, où il est question d’éclosion et de visibilité, de renaissance et d’épanouissement, mais je crois qu’on va vraiment se paumer.
Du coup je vais te donner une bonne adresse, qui ne pose pas de problème de balance, parce que c’est plutôt bien foutu, avec des herbes et de la nature dedans, qui ne pose pas de problème de limites, parce que le menu est imposé. Bon faut quand même aligner quelques biftons, mais ça t’allège l’esprit autant que le portefeuille, et ça, c’est pas du luxe. Si en plus tu y vas à l’improviste avec quelques bons amis, bons vivants, bien souriants, prête à parier que tu oublieras l’existence de tes questions existentielles, le temps d’un repas. Allez, change de planète, file chez Saturne, en apesanteur, on se pose plus le problème de l’équilibre, puisqu’ on vole…
Langues d’oursins, jeunes poireaux, champignons
Seiche, épeautre à l’encre de seiche
Agneau, pommes de terre, herbes
oseille/pomme, pamplemousse & chèvre frais
Noisette, chocolat, héliantis
un petit vin nature ? Erèbe, cette fois ci
Voilà, on se détend, on est bien. On fait des photos de merde parce qu’on a déjà quelques mojitos dans le gosier (faudra encore que je te file une adresse, mais tu deviens un peu gourmand quand même) mais y’en avait besoin. Question d’équilibre, un peu de menthe, pas mal de citron vert, une bonne rasade de rhum, quelques gouttes d’eau pétillante, de la glace pilée à loisir…
Du coup, je suis plus vraiment sûre de pouvoir te dire qu’il y a un moment dans la vie où on sait ce qu’on veut, ce qui nous rend heureux. Parfois on croit qu’on y est. Et puis non. Et encore non, et souvent non. A force, tu te demandes si ça vaut la peine d’essayer encore. Je vais te dire un secret….je crois bien que oui, mais chut, j’essaie encore de me convaincre moi-même…
Ah oui, si cette échappée extra-terrestre (mais très terrienne, uhuh) ne t’as pas fait assez décollé, j’ai un plan B. En fait, c’est même mon plan A. Ca s’appelle Rino, jt’en ai dejà parlé(et puis de toutes façons ça en parle partout ici et là si tu googles), ça fait un bien fou, et parfois même, si tu te sens concerné hein, ça te rappelle pourquoi tu fais ce métier, et pourquoi non tu vas pas tout arrêter.Thanks G.
Saturne, chez Sven Chartier
17 rue Notre Dame des Victoires
75002 Paris Métro Bourse
01 42 60 31 90
Formules du soir: 42/58 euros
Rino, chez Giovanni Passerini
46, rue Trousseau
75011 Paris
0 42 25 43 97
Menu dej : 20/25 euros
Formules du soir: 38/55 euros
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