Hier soir je suivais d’une oreille distraite Des clics et des claques sur ‘Rope 1 et comme je n’avais pas suivi ce qui devient » la controverse Dukan « , j’ai tendu les deux oreilles quand le maître des régimes a pris la parole…

Et je dois dire qu’en entendant sa proposition de
peser les élèves dans le cadre d’
une épreuve du bac consacrée à la diététique et donc de
les noter selon leur poids ! J’ai les bras qui m’en sont tombés et le menton et le reste… tout est tombé par terre.
Je ne dirais pas ce que le gros qui vit en moi plus ou moins en sommeil selon les variations que m’indique mon ennemie matinale qui, elle, vit dans la salle de bain, pense de cette proposition, parce que ce gros-là risquerait de perdre ses nerfs et de parler très très très mal au bon docteur Dukan…
Je dirais juste ce que pourrait en penser l’ado que j’ai été et l’observateur que j’ai aussi été pendant quelques temps des étonnants comportements de certains sportifs face à leur alimentation, ces sportifs qui doivent faire le poids… le bon poids…

Ado j’étais un maigre, un vrai, un pur, un dur, un estampillé comme les steaks hachés avec 5% de gras dedans ! Il faut dire qu’à l’époque comme je n’en étais pas à un cumul de défaut près j’étais un ado sportif… Mais ado j’étais aussi… ado ! Donc un truc compliqué, instable dedans, avec autant de logique inside qu’une huître à marée basse ne trouvant plus la direction de la mer, un ado quoi.
Et cet ado maigre, il lui arrivait pourtant de se trouver encore trop… gros ! Ça arrivait principalement quand je commençais à penser au samedi soir, donc des fois dès le dimanche matin… Il faut dire que le samedi soir c’était le jour des filles et que quand le marchand de râteaux était passé il fallait bien que je me trouve une raison, une explication et elle était toute trouvée… j’étais trop gros ! Alors j’agissais.

A l’époque la république avait eu la bonne idée d’expérimenter des cours d’alimentation dans mon lycée professionnel, le mot de nutrition n’était pas encore à la mode. Du coup pendant mes cours j’avais eu droit aux préceptes du bon manger, qui d’ailleurs n’ont finalement pas tous tellement changés, grâce une vieille dame un peu dépassée face à la classe un peu sauvage que nous étions. Je savais ce qu’était le bon et le pas bon du tout du tout…
Et donc quand mes crises m’attrapaient vers le dimanche midi et qu’il me fallait absolument absolument, maigrir, un peu comme si je passais un examen… J’adaptais mon alimentation, fruits frais, légumes vapeur, repas variés… Enfin en théorie…

Et surtout parce que moi j’avais un truc bien plus efficace pour perdre ces quelques grammes en trop sans avoir à m’enlever un os,
ben j’bouffais plus pendant une semaine ! t’es couillon toi ! Et ce n’était que le regard hypothétique des filles qui était en question… pas le bac.
Un ado, c’est compliqué compliqué et penser qu’une balance et quelques préceptes vont le faire rentrer dans les carcans de vos normes c’est bien mal les connaître mon bon docteur Dukan, aurait pu penser cet ado-là…
Ce que j’ai vu et entendu en tant qu’observateur auprès des sportifs est d’un autre ordre et je dois dire que certains de leurs discours n’ont pas encore disparus de son esprit, âmes sensibles s’abstenir…

Il était question là quelques fois de peur et souvent de souffrance… Il était question de doigt qu’on s’enfonce au plus profond de la gorge parce qu’à quinze ans il faut vomir ces quelques grammes de trop parce qu’il faut encore gagner quelques grammes pour affronter une barre asymétrique ou les exigences d’un entraîneur…
Il était question de gavage et le terme est bien le leur, parce qu’on veut s’ancrer sur le terrain ou changer de catégorie de poids, et ce gavage-là n’avait rien à faire avec des féculents ou des protéines qui se mangent, non juste de petites boîtes de pilules de toutes les couleurs alignées devant soi et avalées à la file jusqu’à la nausée et même plus que la nausée… mais pourtant pas question de vomir cette fois, ça serait risquer de perdre quelques grammes…
Il était question de bien d’autres choses de ce genre…

Et pourtant ces sportifs-là étaient bien au fait de ce qu’est l’alimentation, de ces possibles bénéfices comme de ses évidents méfaits, tous auraient pu me calculer leur indice graisseux à la virgule près, et si certains pratiquaient dans les hautes sphères des classements sportifs, d’autres n’avaient pour enjeux que de battre le p’tit village d’à côté et celui d’un peu plus loin.
Mais pourquoi tout ça ? leur a demandé l’observateur, pourquoi ? L’enjeu et le jeu m’sieur, c’est juste ça… l’enjeu et ne pas perdre, ne jamais perdre sans tout faire…
Et cet observateur que j’ai été pourrait se demander si en plus de la méconnaissance il n’y aurait pas là quelque chose qui tient de d’inconscience dans les idées du bon docteur Dukan…
Les photos qui illustrent ce coup d’fouet sont quelques-unes des photos les plus diététiquement incorrecte que j’ai pu trouver sur mon p’tit blog… Vous pouvez retrouver les recettes en cliquant sur les photos mais à vos risques et périls diététiques ! sale type…
Mais pourquoi, bon et maintenant je m’attaque au foie ou au gras ??? est-ce que je vous raconte ça…
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