Entremet KISS* aux 3 chocolats

[j’ai l’angoisse de l’écran blanc, ou plutôt celle de la première phrase – cette p…. de première phrase. Vu qu’il n’y aura sûrement pas mort d’homme, j’ose le ridicule public : ]
De tout temps les hommes” ont succombé au confort moelleux de l’habitude, de la répétition routinière, encore nommée tradition par quelques irréductibles. Dans un monde muant si vite qu’on (pas moi : “on”) n’a même pas le loisir d’admirer sa frange fraîchement coupée graffitée léopard que la tendance est passée au chignon surtendu gris mi-souris mi-béton brut – celui de la maîtresse de cp – il est bien agréable d’avoir quelques points stables à fixer en cas de vertige. Les habitudes les plus apparemment insignifiantes sont celles qui peuvent donner lieu aux pires cataclysmes relationnels : asseyez-vous à table à la place de votre grand-mère, et c’est tout une famille qui éclate. (Qu’on tente une invasion de mon côté du lit, et le concept de pulsion meurtrière prend soudainement tout son sens)Ok, j’ai retrouvé ce que je voulais dire : j’ai toujours ignoré l’origine de la tradition familiale consistant à acheter, à chaque anniversaire de ma sœur, le délicieux mais sempiternel gâteau Concerto de chez Lenôtre (Simple et efficace : feuilletine craquante, biscuit moelleux au chocolat, mousse et glaçage chocolat, agrémenté tout autour de petits biscuits croquants enrobés de chocolat dont la récolte a donné lieu a de multiples guerres sororales).

Le pourquoi du comment et du où et qui a lancé l’affaire reste un mystère. Toujours est-il que, cette année, je me suis proposée d’apporter le dessert – ndlr : c’est ici que le lecteur averti peut comprendre le titre du post, la narratrice étant certes généreuse mais aussi personnellement émoustillée par l’opportunité offerte de réaliser ce type de met.Courageuse mais pas téméraire, je suis donc restée dans le concept d’efficience du Con